Retour sur l’édition 2018

Un voyage à Bologne : retour sur l’édition 2018

En janvier, préparation de la foire

Les 15 et 16 janvier derniers, les douze lauréats et lauréates ont participé à deux journées de formation. A cette occasion, ils et elles ont rencontré Élisabeth Lortic (Les Trois Ourses), le galériste et agent Michel Lagarde (Illustrissimo) et la directrice artistique Camille Gautier (éditions Thierry Magnier). Au programme, prise d’information sur la foire, travail sur les books, préparation des rendez-vous éditoriaux.

Par la suite, les lauréat·es ont travaillé et préparé leurs rencontres à la foire avec leurs marraines (Géraldine Alibeu, Betty Bone et Martine Perrin) et leur parrain (Gaëtan Dorémus). Ils et elles ont aussi participé à la création du catalogue 2018, outil de médiation lors des rendez-vous avec les éditeur·rices.

En mars, le voyage à la foire

Pour chaque lauréat et lauréate, la Charte a organisé des rendez-vous avec les éditeur·rices étranger·ères suivant·es :
A Buen Paso, (Espagne)
Joie de lire, Nord Süd et Notari (Suisse)
Topipittori (Italie)
Wytwornia (Pologne)
Planeta tangerina (Portugal)
Raben & Sjögren (Suède)
Verlaghaus Jacobs & Stuart (Allemagne)

Ainsi qu’avec deux agent·es : Debbie Bibo (Etats-Unis) et Natsuko Kida (Japon).

Les lauréat·es ont également bénéficié d’une visite guidée de l’exposition des illustrateurs menée par Anna Castagnoli, autrice illustratrice et critique littéraire. Ils et elles ont aussi rencontré des éditeur·rices français (Le Seuil jeunesse, Les Fourmis rouges, Albin Michel jeunesse, Hélium) et visité les nombreuses expositions que Bologne accueille en parallèle de la foire.

En avril, les témoignages

De retour de Bologne, avec un peu de recul, certains lauréats nous livrent leur vision de la foire et partage l’expérience unique qu’ils viennent de vivre :

« Ce voyage à Bologne m’a permis d’avoir une vision d’ensemble de l’édition jeunesse, et parmi ce flot d’éditeurs et de livres, de repérer avec qui j’ai envie de travailler, de les rencontrer pour la plupart, de clarifier ma démarche, mes envies et mes projets. Je suis repartie encore plus motivée ! C’était une chance d’être si bien accompagnée, d’échanger avec les autres illustrateurs, parrains et marraines, et de pouvoir profiter de cette ville magnifique.
La formation à Paris m’a également beaucoup aidée, cela faisait très longtemps que je ne m’étais pas prêtée à cet exercice. Non seulement d’avoir de précieux retours et critiques sur mon travail, mais aussi et surtout de voir chacun présenter ses projets, expliquer sa démarche, c’était vraiment très enrichissant et encourageant. Un grand merci à la Charte ! »
Claire Brun

« Partir en voyage avec d’autres illustrateurs est enrichissant et agréable. La foire de Bologne est impressionnante et est très différente du salon de Montreuil que je connais. L’édition jeunesse mondiale y est présentée et c’est une chance de pouvoir voir ce qui se fait dans les différents pays. Par contre, on ne peut pas acheter les livres sur les stands, dommage.
Rencontrer les éditeurs français à Bologne est très différent que de les voir en France, l’exotisme de rencontrer un français à l’étranger peut-être… A priori, je pense pouvoir développer un projet avec certains d’entre eux.
En ce qui concerne les éditeurs étranger, la communication a été un peu plus compliquée, les rencontres ont été intéressantes et enrichissantes. Mais dans le court terme, je ne pense pas qu’il y aura de répercussion immédiate. »
Aline Deguen

« Ce voyage a été très productif pour moi à plusieurs niveaux. En premier lieu, il m’a permis de rencontrer et d’échanger avec des illustrateurs qui sont dans la même situation que moi, et c’est vraiment très important de se rendre compte qu’on n’est pas seuls. (…) Ensuite, ça m’a permis de rencontrer des illustrateurs plus « chevronnés » qui m’ont offert un regard très structurant sur le milieu professionnel de l’édition (…). Enfin, ça m’a permis de rencontrer des éditeurs divers et variés. Bien sûr, on est tous déjà au contact de certains éditeurs, mais de pouvoir en croiser autant, en si peu de temps, c’est une chance exceptionnelle. (…) Je crois donc que la chose la plus fondamentale que j’ai apprise à Bologne, c’est qu’il faut chercher sa propre place dans l’incommensurable océan de l’édition. Le paradoxe, c’est que pour la trouver, il faut se confronter directement… aux éditeurs… Et c’est là que le voyage prend tout son sens. (…) je crois que l’idée ce n’est pas tant de trouver un quelconque éditeur lors de ce voyage, mais c’est plutôt de se rendre compte que le monde du livre est un véritable « monde » qui a plusieurs sens (et que notre vie entière ne suffira pas à l’explorer), et de comprendre que les véritables questions à se poser sont : « est-ce que je connais vraiment ce monde ? » et : « où est ma place dans ce monde ? ». Je crois que quand on se pose sincèrement ces deux questions, on entame immédiatement la démarche pour y répondre (et c’est une importante partie de notre travail dont je n’avais pas réellement conscience avant ce voyage) : je pense d’ailleurs aujourd’hui que c’est la seule manière efficace d’essayer de creuser son sillon dans la littérature jeunesse. »
Maxime Derouen

Un projet reconnu

Cette année encore, deux participant·es au Voyage à Bologne ont été récompensé·es d’un Bologna Raggazzi Awards : Sophie Vissière, lauréate 2016 et Julien Billaudeau, lauréat 2017.

Le projet est désormais connu et reconnu et La Revue des livres pour enfants lui a consacré un dossier fouillé dans son numéro de février 2018 (n°299). Prochainement, c’est un documentaire sur le concours dans son ensemble qui sera diffusé sur 3petitschats.tv.

Des partenariats solides

Le projet a bénéficié du fidèle soutien de Auvergne-Rhône-Alpes Livres et Lectures et de la région Nouvelle-Aquitaine, via l’ALCA, l’agence livre cinéma audiovisuel en Nouvelle-Aquitaine. Deux nouvelles régions ont rejoint le dispositif : la Bretagne, avec Livre et Lecture en Bretagne, et la Normandie, avec Normandie Livre et Lecture. Ces partenaires ne s’impliquent pas seulement financièrement, mais participent activement à l’encadrement des lauréats et au développement du projet.

< Retour à Nos actus