Communiqué - Actualisé le 25/03/21
Les auteurs et autrices jeunesse absent·es du CA du CNL
La Charte prend acte de la nouvelle composition du Conseil d’administration du Centre national du livre. Après avoir proposé une candidature, nous apprenons par voie de presse que celle-ci n’a pas été retenue par le ministère de la Culture qui procède à ces nominations.
La conséquence est notable : les auteurs et les autrices jeunesse ne seront pas représenté·es au sein d’une instance décisionnaire importante dont la mission est d’accompagner et de valoriser la création artistique littéraire.
Aujourd’hui la littérature jeunesse compte plus de 11 000 créateurs et créatrices. Alors que les ventes en jeunesse enregistrent une hausse de 18% en 2020, hausse qui a surtout bénéficié aux gros vendeurs pendant le confinement, la majorité des auteurs et autrices a vu ses revenus fondre à vue d’œil. Plus que jamais ils et elles ont besoin de faire entendre leur voix au sein d’un organe qui compte, tel que le CNL.
Forte de ses 1 400 membres, la Charte est une association qui a vocation à porter la parole de nos professions. Son absence ne fait qu’amplifier l’inquiétude liée au manque de représentativité.
Nous pensons aujourd’hui que les conditions de nomination au sein du Conseil d’administration du CNL gagneraient à être clarifiées. En effet, le flou demeure quant à l’attribution des sièges : nominations individuelles d’artistes ou nominations de représentant·es d’organisations d’artistes-auteur·rices ? Nous souhaitons manifester notre inquiétude face aux limites de ce système qui entend des personnes là où des collectifs voudraient s’exprimer.
La conséquence immédiate est que les 11 000 artistes de littérature jeunesse ne pourront peser dans les décisions de cet établissement public.
Nous ne pouvons nous satisfaire de cette décision qui nous écarte d’une instance qui a vocation à travailler à la valorisation de la création.
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