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Témoignages des chartistes
Témoignages des chartistes et des présidents et des présidentes
Dans le cadre des 50 ans de la Charte, nous avons proposé aux chartistes de nous écrire quelques mots sur leur attachement à leur association.
Émergences 2019, formations, collectif, tarifs des rencontres, assistance juridique, outil magique… ma gratitude pour la Charte est immense ! Joyeux anniversaire !
Manech
Quand j’ai rencontré la Charte, nous étions jeunes, elle et moi : elle m’a fait naître autrice jeunesse. Depuis, nous cheminons ensemble, de loin en loin et pourtant toujours proches.
Bien chartistement,
Michèle Bayar
La Charte, si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer. Heureusement, elle existe grâce à Christian Grenier pour l’idée et à tous les autres assidus, bénévoles, passionnés. Merci à tous ces Quichotte qui ont œuvré pour que les mots soient mieux respectés, conscients qu’il ne faut rien lâcher, jamais…
Happy birthday, jolie cinquantenaire !
Martine Pouchain
La Charte est ma salle des profs, ma salle des maîtres, ma machine à café. Mon libre espace de discussion sur mon métier, son cadre, ses implications, les obstacles que je rencontre. Sans la Charte, je me sentirais moins légitime à défendre mes droits. Sans la Charte, je n’aurais pas été indemnisée lors de mes congés maternité ou après mes opérations. Sans la Charte, je ne saurais à qui demander de l’aide quand les questions de mes interlocuteur·ices, dans l’édition ou dans les établissements scolaires, me mettent en difficulté. Sans la Charte, j’aurais un peu moins l’impression d’appartenir à ma profession.
Merci la Charte d’exister, merci à celles et ceux qui ont eu l’idée de la créer !
Sophie Adriansen
La Charte, pour moi, c’est d’abord le sentiment d’appartenir à une communauté au sens le plus large du terme, c’est-à-dire non pas le repli sur soi, mais le « faire ensemble ».
Merci
Jessie Magana
J’ai connu la Charte des auteurs lorsque j’ai commencé à me diriger vers les albums jeunesse.
D’abord parce que le fameux « tarif charte » commençait à s’imposer dans l’animation des ateliers et des rencontres, ce qui est presque le seul cadre protecteur en termes de rémunération dont l’on peut bénéficier lorsqu’on fait ce métier ! C’est donc par cette progression sociale essentielle que j’ai connu la Charte !
Ensuite parce que j’ai eu la chance d’être sélectionné pour partir avec 11 autres lauréats dans le dispositif du Voyage à Bologne, pour lequel nous avons bénéficié de l’accompagnement de Chartistes et de juristes de la Charte.
Pour moi et pour nous les auteur·ices, la Charte joue un rôle de pointe dans la reconnaissance de notre statut et les revendications concernant des conditions de travail et de rémunération dignes.
En n’attendant plus que l’État prenne ses responsabilités et nous protège, et en imposant peu à peu cette tarification des interventions, la Charte a permis ni plus ni moins la survie de cette économie fragile pour la très grande majorité des auteur·ices.
Illustration de Claire Garralon
Danslecieltoutvabien
La Charte, c’est mon lien vers une communauté d’autrices et d’auteurs vers qui je sais pouvoir me tourner dès que j’ai une question.
La Charte, c’est une manière de ne pas se sentir trop seul dans nos métiers.
Merci à toutes et tous !
David Bree
Je me souviens de l’époque où une antenne lyonnaise de la Charte existait. Ce fut l’occasion de rencontrer d’autres Chartistes de la région et de créer des liens durables avec certains.
C’était précieux pour nous autres créateurs solitaires.
Catherine Chion
Grâce à votre équipe, j’ai pu me former et ainsi mieux comprendre mon métier. J’ai également pu bénéficier de conseils pour mes contrats et mes droits juridiques quand j’en ai eu besoin. Isabelle est toujours là pour veiller en répondant rapidement à mes messages. Depuis que je suis adhérente, je me sens moins seule et plus forte. Un immense merci pour tout cela.
Mary Aulne
La Charte est une belle association de soutien à l’autrice-illustratrice que je suis. Non seulement elle m’a permis de suivre des stages en rapport avec mes besoins, mais elle m’a soutenue lors de litiges avec mes éditeurs. Grâce à elle, j’ai pu me rendre dans des centres de loisirs pour initier le goût de la lecture à des enfants.
La Charte balancier de l’équilibre de France Sengel.
Marie-José Ségura
Pour moi, la Charte me permet de rester sur le fil en équilibre
et de continuer la route
avec ses conseils, ses webinaires et ses masteclass qui permettent les échanges avec d’autres auteurs-illustrateurs
et professionnels.
J’en profite pour vous dire MERCI…
France Sengel
En 1995, la Charte a 20 ans, et je suis bibliothécaire jeunesse. Je consulte les publications (sur papier) de la Charte, des étoiles plein les yeux, découvrant des univers d’une richesse stupéfiante, à portée de main pourtant. Je me dis : « Ouah, la Charte, c’est vachement bien. »
En 2005, la Charte a 30 ans, et je publie quelques livres jeunesse. J’adhère illico, être « membre » est une fin en soi, une évidence, je me demande même si je n’ai pas publié des livres dans ce seul but, je profite d’un grisant sentiment non seulement d’appartenance, mais de solidarité, d’action commune, de coudes serrés. Je me dis : « Ouah, la Charte, c’est vachement bien. »
En 2015, la Charte a 40 ans, et ma « carrière » d’auteur jeunesse marque le pas. Je suis ailleurs, je néglige de renouveler mon adhésion, tant pis, la Charte, pas rancunière pour autant, continue de m’envoyer ses mails, me permettant de continuer à m’intéresser à ce que font les copains. Je me dis : « Ouah, la Charte, c’est vachement bien. »
En 2025, la Charte a 50 ans. Il me vient toujours quelques étoiles dans les yeux. Je me dis : « Ouah, la Charte, c’est vachement bien. »
Fraternellement,
Fabrice Vigne
Illustration de Jenny Guillaume
La Charte a été pour moi un sésame. En effet, cette association qui est une structure reconnue dans le monde de la littérature m’a donné la reconnaissance nécessaire pour m’établir dans le paysage de la littérature jeunesse. La Charte offre aux différents partenaires des auteurs et des autrices la garantie de la publication d’une création riche et respectueuse. D’autre part, elle nous garantit un revenu correct lorsque nous sommes invités par un établissement. Lorsqu’on me demande mes tarifs, je réponds invariablement d’aller voir sur le site la Charte. Les tarifs recommandés de la Charte sont ceux que j’applique. De plus, j’ai eu l’occasion, deux fois, de faire appel aux conseils de la Charte et de la SGDL pour me sortir de situations délicates avec des éditeurs.
Un GRAND MERCI à vous toutes et tous pour votre aide.
Amitiés,
Catherine Kembellec
La Charte me permet de me sentir moins isolée dans la jungle de l’édition. Elle facilite ma vie d’auteure par les ressources juridiques et comptables mises à disposition.
Merci encore pour vos actions !
Véronique Cauchy
La Charte est une mine d’or grâce à tous ceux et toutes celles qui l’ont animée depuis 50 ans ! Merci ! Et on continue !
Sinon, mon slogan : Être AA, c’est pas de la tarte, heureusement, il y a la Charte !
Myriam Bendhif-Syllas
Mais à quoi sert la Charte depuis 50 ans (15 ans, me concernant) ? Professionnalisation accélérée, émulation, appartenance à un groupe de pairs dans un métier où nous sommes d’abord isolés, force du collectif face à des entreprises, groupes et syndicats plus puissants que nous, information sur l’actualité du milieu de l’édition, préconisation d’un tarif de rémunération pour les rencontres (nous évitant de devenir des marchands de tapis, même si je n’ai rien contre les marchands de tapis), outils comptables, juridiques, urssafiens et fiscaux absolument magiques, point de ralliement et vestiaire manteaux au salon de Montreuil… Et bien trop pour tenir en deux toutes petites lignes ! Bon anniversaire et MERCI !
Gaël Aymon
La Charte m’a aidé à professionnaliser mon métier, notamment grâce aux tarifs sur lesquels s’indexent les partenaires de rencontres. Elle permet aussi la rencontre et l’échange avec d’autres auteur·ices pour demander de l’aide si besoin.
Merci ! Et bon anniversaire 🙂
Amitiés,
Tom Lévèque
À travers ses conseils et ses formations, la Charte m’a permis de me professionnaliser. Elle est aussi un espace indispensable de rencontres, d’échanges et de défense de nos droits.
Sophie Blitman
Illustration de Sylvie Curioz
Grâce à la Charte, j’ai eu la chance de participer Voyage à Bologne en 2022. La formation en amont et l’expérience enrichissante du voyage m’ont permis de faire des rencontres précieuses pour ma vie professionnelle. D’ailleurs, un projet né de ces échanges verra le jour cette année !
Depuis, je suis resté fidèle à la Charte (même si je règle parfois ma cotisation avec un peu de retard… oups !). Les recommandations tarifaires sont une véritable boussole dans l’univers souvent incertain du métier d’illustrateur.
Un immense merci à la Charte, et rendez-vous pour vos 100 ans !
Romain Taszek
La Charte m’a permis d’être lauréat du concours Émergences en 2024 et, à ce titre, m’a donné un fort encouragement quant à l’activité d’auteur que je souhaite continuer de mener. La Charte représente pour moi la défense des auteurs et illustrateurs jeunesse, mettant l’accent sur l’importance de leur place dans la société, sur leur valeur et leur valorisation, ces mêmes créateurs contribuant à apporter une vision riche et sensible de notre monde à de jeunes lecteurs, donc à des adultes en devenir.
François Baillon
Avec toi, chère Charte, je me sens soutenue, défendue, entourée, comprise, acceptée, rassurée, forte et fière d’être autrice jeunesse depuis 25 ans. Alors joyeux anniversaire pour tes 50 ans et longue vie à toi ! À nous, quoi !
Ségolène Valente
La Charte m’apporte une protection, des connaissances, des contacts et c’est le meilleur moyen pour ne pas avoir à négocier moi-même les tarifs d’intervention . Ma phrase préférée est « Étant membre de la Charte, j’applique leurs tarifs »…
Et merci pour tout le boulot !
Lise Bilien
Adhérer à la Charte il y a 15 ans à une époque où l’on était bien seul·e à La Réunion quand on était auteur·ice, c’était premièrement assumer mon statut d’autrice, deuxièmement poser mon appartenance à une communauté créative, et troisièmement me sentir soutenue et défendue.
Mille mercis et bel anniversaire à la grande madame la Charte ! 🙂
Joëlle Ecormier
Illustration de Violaine Costa
Les anciens et anciennes présidents et les présidentes
La Charte ! J’ai construit ma maison sur son terrain il y a… 47 ans environ et j’ai beau l’avoir quittée depuis une sacrée gerbe d’années, j’y habite toujours. Par ses principes, par son esprit ! Vocabulaire ringard, n’est-ce pas ? Au commencement, c’était le nôtre, à toute la bande. Il m’est resté ; à d’autres aussi sans doute. Aujourd’hui, quoi que j’écrive et pour qui (la préposition, c’est exprès pour énerver), la Charte est là, parée de ses exigences infernales : — Hisse-toi au niveau de ceux que tu espères atteindre ! — Si ton eau d’écriture est trouble, une seule solution : bois et apprends à filtrer ! — N’oublie jamais ceci : l’enfant intérieur en vaut mille. Place tes pas dans les siens, ne te laisse pas distraire. Si tu ne sais pas où tu vas, Lui le sait. C’est ton étoile polaire.
Jacques Cassabois
Je garde de mon engagement des souvenirs de négociations et de discussions collectives souvent constructives, parfois conflictuelles, dont nous ressortions quelques fois découragées, d’autres fois gonflées d’espoir. Nos actions ont permis de rendre visibles et d’améliorer un peu les droits des auteur·ices en littérature jeunesse : c’est encore aujourd’hui une victoire. La charge de présidence a
été chronophage et compliquée à concilier avec mon travail d’écrivaine, plus que je ne l’imaginais. J’ai beaucoup de gratitude envers celles et ceux qui m’ont soutenue et expliqué des processus de la chaîne du livre ou des règles juridiques ardues et nécessaires à comprendre. Merci aux administrateur·ices du CA pour leur générosité et leurs idées, merci aux employées de la Charte pour leur efficacité et leur loyauté, merci aux membres et responsables des autres associations et syndicats auteur·ices pour leur solidarité. Cette entraide a été un pilier pour moi.
Carole Trébor
À la charnière du dernier siècle, l’association est passée de 300 adhérents à près de 700, puis bientôt 900 ! En 1999, sous la présidence de Jean-Hugues Malineau (1945-2017), nous embauchons une salariée, puis le conseil d’administration installe nos cartons et nos livres dans un petit local sous-loué au CRILJ, rue de Châteaudun. Présidée de 2001 à 2003 par Jacques Delval (1939-2015), la Charte poursuit son développement et commence à rassembler de nombreux auteurs à l’occasion des assemblées générales, organisées en partenariat avec des villes ou des fédérations éducatives (Montpellier, Châteauroux, Montbéliard, Saint-Brieuc, Le Blanc), les interventions gratuites des adhérents dans les écoles et collèges sont la contrepartie de la prise en charge des voyages et des hébergements… Nous éditons alors Le Journal des Chartistes et une revue annuelle, Les Cahiers de la Charte. Le salon de Montreuil met un stand et des salles de débats à notre disposition… Nous obtenons des subventions du Centre national du livre, changeons de local, installant notre siège à l’Hôtel de Massa, dans une grande proximité avec la SGDL. L’association devient légitime, représentative,
les tarifs des interventions sont actés par de nombreux partenaires… Et s’il fallait un nom pour cette période, ce serait l’adolescence tumultueuse, voire un beau début de maturité…
Alain Bellet
Je suis devenue présidente en 2008. La Charte, c’était cet endroit unique où régnait un franc compagnonnage entre auteurs et illustrateurs débutants et reconnus, dans un esprit amical et généreux. Avec Cécile Roumiguière et Géraldine Alibeu (vice-présidentes), Sophie Dieuaide (secrétaire générale) et Barbara Martinez (trésorière), nous nous sommes attachées à professionnaliser notre association et à lui trouver des subventions. Ensemble, nous avons notamment créé les Charte-Infos, le forum, rénové le site et les pages du répertoire, mis en place des Formations avec le soutien de la Sofia, et obtenu que la circulaire sur les revenus accessoires nous permette de continuer à être rémunérés en droits d’auteur pour nos lectures et nos présentations d’œuvres
Marie Sellier
Je ne saurais dire à quel point la Charte m’a aidée à me construire et a nourri mon parcours de vie. En 2017, il m’a paru naturel
de rendre durant plusieurs années ce que l’on m’a donné à mes débuts. De poursuivre cette chaîne de solidarité entre auteurs, pour être toujours plus informés et plus forts ensemble. J’ai vécu cette expérience d’engagement comme un enseignement intense et constant : déchiffrer notre écosystème, comprendre le droit d’auteur, le droit social, découvrir quand et comment des décisions prises pour nous dans des salles de réunion impactent directement nos vies professionnelles et créatives. Mais surtout, j’ai vécu une véritable
aventure avec mes pairs, qui n’a rien à envier à un roman. J’ai rencontré des personnes incroyables, drôles, déterminées, qui repoussaient toujours un peu plus les limites de ce qui est possible et de ce qui ne l’est pas.
Vive la Charte !
Samantha Baillly
Être président : une belle aventure collective ! Le mandat confié par les Chartistes implique de se faire l’écho de leurs difficultés. Une dimension qui a pris tout son sens avec le COVID : face à l’urgence, j’ai comprisà quel point la Charte incarne un repère et resteun interlocuteur incontournable des pouvoirs publics et des acteurs du livre. Je retiens d’ailleurs le nécessaire dialogue avec les maillons
de la chaîne, pour avancer ensemble (plus d’égalité/diversité, soutenir l’émergence), mais également taper du poing sur la table (départ du CPE, dénoncer la maltraitance administrative). En dépit du rythme épuisant, j’ai aussi découvert que militer peut être joyeux : Dans la peau d’un auteur jeunesse, Plume pas mon auteur, l’Enterrement du livre… nombreux ont été les moments complices avec mes camarades de lutte et les salariées. Alors engagez-vous !
Vous allez apprendre et, en plus, vous amuser !
Guillaume Nail
J’ai tenu un mandat complet de coprésidente entre 2020 et 2023. Quand je suis arrivée, il y a eu une crise de gouvernance et il a fallu s’organiser pour reprendre le menhir au vol. Eh oui : la Charte est née en Bretagne. Elle est lourde et solide comme un menhir. Alors, j’ai proposé qu’on la porte à plusieurs. On a mis en place une gouvernance partagée dans l’urgence. Quelques mois plus tard,
la Présidence était devenue statutairement une Co-Présidence. On ne va pas se mentir, j’ai fini mon mandat en pièces détachées, mais heureuse d’avoir rendu à la Charte un peu de ce qu’elle m’avait donné.
Hélène Vignal
Dès mon élection, j’ai eu l’impression de plonger dans le grand bain. Je n’imaginais pas que la Charte était aussi sollicitée, il faut
sans cesse réagir dans l’urgence, sans perdre de vue les projets que nous souhaitons mener sur le long ou moyen terme. La gouvernance vivait une crise, il était devenu évident que la charge de travail était extrêmement lourde, ce qui nous a amené·es à faire preuve de créativité. Une coprésidence a été instaurée, que j’ai intégrée quelques mois plus tard. J’ai appris beaucoup, j’ai découvert des difficultés dont je ne mesurais pas l’ampleur. J’ai vécu des choses fortes et précieuses, et aussi des moments difficiles. J’ai terminé
mon mandat en ayant plus que jamais la conviction que la Charte est indispensable.
Béatrice Égémar
Mes deux années de coprésidence à la Charte comptent parmi les plus formatrices de ma vie d’autrice, puisque j’ai eu l’occasion de toucher à tout : du droit à la fiscalité en passant par la communication ou la formation professionnelle… Cette expérience m’a ainsi donné l’opportunité de mieux comprendre les grands enjeux qui traversent nos métiers. Mais avant tout, elle a été une aventure humaine, faite de rencontres et de travail d’équipe. Pour moi, la Charte est vitale. Par son existence même, elle nous cimente et
nous permet d’avancer collectivement, dans un monde où, en tant que professionnel·les, nous sommes isolé·es et constamment malmené·es.
Aurélie Gerlach
La Charte est née le 28 mai 1975 à l’initiative de Pierre Pelot, William Camus et moi. Ses objectifs ?
• faire reconnaître la littérature jeunesse (textes et images) comme une littérature authentique ;
• exiger une rétribution identique (à-valoir et pourcentages) pour les récits parus dans les mêmes collections ;
• exiger désormais une rétribution au tarif de la Charte pour les rencontres en milieu scolaire.
Nos amis critiques se rebellèrent – sans parler des éditeurs ! Certains auteurs craignaient d’être boudés et de ne plus être invités. Ils hésitaient à montrer les conditions de leurs contrats ! Avouons-le : la Charte voulait promouvoir une littérature jeunesse de qualité. Les organismes de salons et de rencontres comprirent vite que les non-Chartistes étaient peu fiables, ils oubliaient souvent de se déplacer ! Ceux de la Charte, rigoureux et exigeants, finirent peu à peu par s’imposer. 50 ans plus tard, la Charte a changé, grandi et à favorisé
le statut des auteurs et l’essor d’une littérature restée longtemps marginale et méprisée. Je veux ici rendre hommage aux Chartistes qui ont œuvré pour qu’elle subsiste : leurs représentants disparus parmi lesquels François Sautereau, Jean-Hugues Malineau, Jacques Delval – et notre trop discret et si efficace archiviste Robert Bigot. Les Chartistes qui, aujourd’hui, poursuivent un combat loin d’être achevé pour que s’améliore le statut d’auteur jeunesse et que perdure une littérature de qualité.
Christian Grenier
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